7 mars 2017
Des chercheurs de l’Université de l’école médicale de l’université de Saragosse en Espagne ont découvert une nouvelle piste selon laquelle la communauté des microorganismes vivant en symbiose dans l’intestin humain pourrait contribuer à aider la régulation de la chimie du cerveau. L’étude remarquable fut publiée dans le journal PLOS ONE.
L’intestin humain peut à lui seul héberger approximativement 100 milliards de bactéries et autres microbes d’espèces différentes, qui sont connues généralement comme microbiome intestinal ou microbiote (l’ensemble de notre microbiome inclut aussi des microbes vivant sur la peau et dans les autres parties du corps). Des études ont montré que le microbiome intestinal joue un rôle clé dans la régulation générale depuis la digestion et le métabolisme jusqu’à la fonction immunitaire et même l’humeur, mais les mécanismes de cette action restent largement un mystère.
Les microbes manipulent les niveaux de sérotonine
Une précédente recherche a montré qu’un microbiome perturbé peut contribuer au développement d’une maladie inflammatoire, incluant le SII (Syndrome de l’intestin irritable), la maladie de Crohn ou la colite ulcéreuse. La recherche a aussi confirmé que les gens souffrant du SII ont une composition de leur microbiome différente des personnes saines.
L’étude concernée fut lancée par la Fondation pour l’étude des maladies inflammatoires de l’intestin (ARAINF), en Espagne, de façon à étudier plus avant cette connexion. Les chercheurs ont concentré leurs investigations sur une protéine connue sous le nom de TLR2, qui est un marqueur clé de la présence de certains microbes dans les intestins. Des études ont aussi suggéré que le SII pourrait être déclenché par la déficience de TLR2 à fonctionner correctement.
Dans des expériences réalisées sur des cultures de cellules et sur des souris vivantes, les chercheurs ont découvert que le TLR2 aide en réalité à réguler les niveaux de la sérotonine. Bien que peut-être plus connue comme un neurotransmetteur qui transporte les signaux allant au cerveau, la sérotonine joue aussi un rôle clé dans la régulation de la fonction intestinale.
Les découvertes suggèrent que certains microbes intestinaux peuvent, à travers l’action du TLR2, moduler les niveaux de sérotonine et par conséquent influencer la physiologie humaine et la chimie du cerveau.
Le microbiome intestinal pourrait-il aussi modifier les niveaux de sérotonine pour provoquer des changements dans l’humeur ou la fonction cérébrale ? Une révision de 2014 sur la preuve selon laquelle les microbes intestinaux peuvent influencer les émotions et l’humeur, publiée dans le journal BioEssays, a conclu qu’il y a un fort soutien théorique sur l’idée mais que la preuve demeure circonstancielle. Par exemple, des études suggèrent que quelques microbes peuvent relâcher des substances chimiques qui changent l’activité du nerf vague (aussi dénommé « nerf vagal »), qui va du l’intestin au cerveau. Une autre étude a montré une différente constitution des microbes intestinaux chez les gens en demande régulière de chocolat, indépendamment de ce qu’ils ont récemment mangé.
« Les microbes ont la capacité de manipuler le comportement et l’humeur à travers l’altération des signaux neuronaux dans le nerf vague, en changeant les récepteurs du goût, en produisant des toxines qui nous ont nous sentir mal, et en relâchant les « récompenses » chimiques pour nous faire nous sentir bien » dit l’auteur principal Athena Aktipis (En voir plus ici : news about scientific discoveries at Scientific.news.)
Des effets d’une grande portée
Une étude de 2015 publiée dans le journal Nature a découvert un autre mécanisme selon lequel les microbes intestinaux pourraient influencer la physiologie humaine. Cette étude a montré que les ingrédients de la nourriture industrielle courante, connus comme émulsifiants (détergents utilisés pour améliorer la texture des aliment et leur durée de vie) produisent des changements dans le microbiome qui conduisent à plus d’inflammation associée au SII et au syndrome métabolique.
Le syndrome métabolique est une grappe de symptômes physiologiques liés à un risque plus élevé de maladie du cœur, de diabète, de maladie du foie et de maladie d’Alzheimer. Il est associé à de hauts niveaux d’inflammation systémique. Le SII, à son tour, est caractérisé par une inflammation anormale du tube digestif. Ces deux états ont dramatiquement augmenté depuis l’époque qui a vu la large adoption des additifs alimentaires chimiques.
L’inflammation est une réponse immunitaire, suggérant ainsi au moins un mécanisme par lequel les microbes intestinaux interagissent directement avec le système immunitaire
Une autre étude récente a lié le microbiome intestinal au développement de la maladie de Parkinson, alors que d’autres ont lié un microbiome perturbé avec le développement de l’autisme.
Sources:
MedicalXpress.com
NaturalNews.com
NaturalNews.com
NaturalNews.com
(Traduction de cet article)
NOTE : Pensez donc à l’entretien d’une bonne activité de vos intestins : probiotiques, irrigation régulière du côlon….