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Cholestérol et alimentation végétale

Ce problème du cholestérol semble bien courant si nous en croyons les remarques fréquentes que nous avons entendues lors de nos animations : « Et le cholestérol, comment faire pour s’en débarrasser ?« . Comme si personne ne savait en réalité ce qui pouvait provoquer cette calamité. Attitude de l’autruche (pour éviter de toucher à ses habitudes alimentaires… ?) ou ignorance réelle ?

Dans son livre « Le Rapport Campbell : La plus vaste étude internationale à ce jour sur la nutrition« *, le Pr T. Colin Campbell y consacre quelques pages dans son chapitre intitulé « Leçons à tirer de la Chine » :

Le cholestérol est de toute évidence un important indicateur de risque de maladies. Mais la grande question est de savoir quels sont les aliments qui contiennent ce cholestérol. Pour résumer, les aliments d’origine animale ont été associés à une augmentation du taux de cholestérol. Sans presque aucune exception, les aliments d’origine végétale ont été associés à une baisse du taux de cholestérol.

Plusieurs études ont montré depuis, aussi bien chez les animaux de laboratoire que chez les humains, que la consommation de protéines animales augmente le taux de cholestérol dans le sang. Le gras saturé et le cholestérol alimentaire font également augmenter le taux de cholestérol dans le sang, mais à un degré moindre que les protéines animales. Par contre les aliments d’origine végétale ne contiennent aucun cholestérol et, de façons diverses, aident à faire baisser le taux de cholestérol fabriqué dans le corps. Tous ces éléments concordaient parfaitement avec les résultats de notre étude en Chine.

[…]

Dans la Chine rurale, l’apport en protéines animales (chez le même individu) atteint seulement 7,1 g/jour, alors qu’il atteint 70 g/jour chez les Américains. Pour concrétiser les choses, précisons que sept grammes de protéines animales équivalent à trois croquettes de poulet chez MacDonald. Nous nous attendions à ce que, avec un apport très bas en protéines animales et un taux de cholestérol aussi bas que ce qu’ils étaient en Chine rurale, il n’y aurait plus aucune association possible avec les maladies occidentales. Mais nous avions tort de penser ainsi. Même ces petites quantités d’apport en protéines animales en Chine rurale augmentaient le risque d’apparition de maladies occidentales.

Nous avons aussi étudié les effets de l’alimentation sur les différents types de cholestérol sanguin, et les mêmes effets marqués ont été constatés. La consommation de protéines animales par les hommes était associée à une augmentation du mauvais cholestérol, alors que la consommation de protéines végétales était associée à une baisse de ce même cholestérol.

Allez chez n’importe quel médecin et demandez-lui quels sont les aliments qui ont un effet sur le taux de cholestérol, et il vous répondra à coup sûr les gras saturés et le cholestérol alimentaire. Au cours des dernières décennies, il se peut que certains médecins aient mentionné aussi que le soja et les produits contenant beaucoup de son diminuent le taux de cholestérol. Par contre, très peu mentionneront que les protéines animales ont quelque chose à voir avec le taux de cholestérol.

Les choses ont toujours été ainsi. Alors que je prenais une année sabbatique à l’Université d’Oxford, je me suis trouvé à assister à une conférence donnée par un de ses éminents professeurs de médecine sur les causes alimentaires des maladies cardiaques. Cet homme s’est étalé en long et en large sur les effets nuisibles des gras saturés et du cholestérol alimentaire sur les maladies des artères coronaires, comme s’il s’agissait des seuls facteurs alimentaires importants. Il n’était pas du tout disposé à admettre que la consommation de protéines animales avait quelque chose à voir avec le taux de cholestérol dans le sang, même si les preuves à l’époque indiquaient clairement que les protéines animales étaient plus fortement liées au taux de cholestérol dans le sang que les gras saturés et le cholestérol alimentaire. Comme bien d’autres, son allégeance aveugle au statu quo ne le prédisposait pas à une ouverture d’esprit. A mesure que les découvertes affluaient, je réalisais de plus en plus que l’ouverture d’esprit n’était plus un luxe, mais une nécessité.

* Un livre que nous recommandons chaudement pour découvrir l’importance des rapports alimentation/santé ayant été établis, suite à une étude de plus de 25 ans sur les diverses populations chinoises, avec la collaboration de plusieurs dizaines de scientifiques.

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